dimanche 14 décembre 2008

Joseph de Maistre


Joseph de Maistre

Le premier penseur catholique laïc.

Dans la série de portraits sur "Les intellectuels catholiques des XIXe et XXe siècles", Benoît Schmitz, normalien et agrégé d’Histoire, spécialiste de l’histoire de l’Eglise, nous présente Joseph de Maistre, homme politique, écrivain et philosophe.





Emission diffusée dimanche 25 mars 2007 sur Canal Académie, première radio académique sur le web.

Joseph de Maistre était membre de la loge maçonnique « Saint-Jean des Trois Mortiers », à l'Orient de Chambéry, créée en 1749 sous les auspices de la Grande Loge d'Angleterre ; c'est une des premières loges maçonniques créées en Europe continentale (après Paris) ; il entendait concilier son appartenance à la franc-maçonnerie avec une stricte croyance catholique : en outre, il refuse les thèses qui voyaient en la franc-maçonnerie et l'illuminisme les acteurs d'un complot ayant amené à la Révolution. Dès 1774, avec quelques frères de Chambéry avec lesquelles il fonde quatre ans plus tard, en 1778, une nouvelle Loge, « La Sincérité », il s'adresse à Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) à Lyon pour être initié aux enseignements de la maçonnerie illuministe (il est reçu Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte sous le nom de Josephus a Floribus) dans laquelle il puise de nombreux éléments que l'on retrouve ensuite dans son œuvre : providentialisme, prophétisme, réversibilité des peines, etc. ; hautement investi dans la vie de cette société initiatique, à la veille du Convent de Wilhelmsbad (1782) il fait d'ailleurs parvenir à Jean-Baptiste Willermoz son célèbre Mémoire au duc de Brunswick. Il entretient par ailleurs une amitié avec Louis-Claude de Saint-Martin, pour lequel il avait une vive admiration, ce faisant fort, écrivait-il à sa sœur, « de défendre en tous points l'orthodoxie », d'où son attrait pour le martinisme.

Aucun commentaire: